\ Les réalités incontournables

Le corps fonctionne selon un système recettes-dépenses, un peu comme un compte en banque. Cela signifie qu’il ne peut pas dépenser pendant très longtemps plus d’énergie qu’il n’en reçoit. Sinon, il va de plus en plus mal.

Mais avant de mourir, il crie au secours en lançant des signaux d’alarme sous forme de symptômes : fatigue, douleurs physiques et morales, problèmes digestifs, troubles du sommeil, difficultés à faire des projets et à supporter les autres personnes, etc.

Pour que votre corps puisse exister, il lui faut digérer, respirer, lutter contre les infections, maintenir la température interne, que le cœur batte, que les communications soient efficaces pour que vos cellules (qui se rassemblent en organes puis en appareils) puissent fonctionner correctement.

Et pour mener à bien ce programme, il faut de l’énergie.


La fabrication de l'énergie

La fabrication de la plus grande partie de l’énergie physique a lieu au cœur de la plupart des milliers de milliards de cellules, à partir des aliments et de l’oxygène. Pour cela, il faut qu’une nourriture équilibrée entre dans la bouche, soit mastiquée, digérée correctement, passe par la muqueuse intestinale qui filtre ce qui est bon et rejette ce qui est dangereux ou inutile, soit transportée par le sang et la lymphe jusqu’aux cellules, traverse la double membrane cellulaire pour pouvoir accéder au lieu de fabrication de l’énergie.

Il faut dans le même temps que l’oxygène de l’air y parvienne pour que le rendement énergétique soit suffisant.

Et toutes ces étapes demandent la présence -au bon dosage- de vitamines, oligoéléments, minéraux, acides gras essentiels, acides aminés essentiels, dans un bon équilibre acide-base.

Et si une seule de ces étapes ne se fait pas correctement, votre corps a du mal à fabriquer assez d’énergie pour faire ce qu’on lui demande !


La gestion recette-dépense

Il existe un ordre dans l’utilisation de l’énergie par votre corps. L’urgence incontournable est la survie immédiate. Tout le reste est subordonné à cette survie. Pour préserver l’équilibre de votre budget familial, vous ne changez votre voiture ou votre téléviseur que si vous avez de quoi manger et vous loger.

La réalité est bien sûr plus complexe que cela. Mais je constate chaque jour qu’une personne fatiguée a beaucoup de difficultés à réparer son mal au dos. Que la gestion des relations avec soi-même et avec les autres est beaucoup plus facile quand on est reposé, sans avoir changé de conjoint ou de travail.

Votre corps doit gérer des milliards d’informations chaque jour pour pouvoir rester en vie.

Pour cela, il doit être capable de choisir entre les urgences absolues, liées à la survie, et le « confort » de la réparation d’une douleur mécanique.

Pour résumer : votre corps ne réparera votre mal de dos que s’il lui reste suffisamment d’énergie après avoir assuré tout ce qui concerne la survie.